Bien collimtater son Newton

[Cyril Richard]

Pour faire suite au poste de Vincent, qui vous incite à acheter des vis Bob Knobs, dans le but de faire une super collimation, je vous propose un lien qui explique comment collimater son Newton de la meilleure des façons. Et ce, avec un outil dont je vous ai pas mal parlé : le cheshire.

Le site à lire, re-lire, imprimer, graver dans de la roche, traduire en égyptien, etc .... est ici : http://astrosurf.com/d_bergeron/astrono ... mation.htm

Voici la collimation que je viens de faire :

[Dom...]

Ça me gêne toujours de ne pas pouvoir avoir le rond blanc du centre bien au milieu du rond noir.
une explication ?

[Cyril Richard]

Dans mon cas y'a une petite parallaxe de prise de la photo

[Julien Hoarau]

Suis en train de bosser sur la trad' en égyptien là. Dans "Tourner la vis dans le sens horaire", "horaire" c'est oeil - serpent - bonhomme de côté, ou oeil - bonhomme de côté - serpent ?

[Roger Pieri]

Bien Dom... la géométrie d'un Newton n'a rien de symétrique, l'obliquité du secondaire fait que son point bas côté primaire doit être plus long que son côté opposé: ceci si l'on veut une pupille couvrant le champ de l'oculaire correctement. L' auteur aborde ce point dans son papier mais avec une erreur, c'est la pupille résultante qui autrement risque de ne pas être symétrique, pas le centrage de l'axe optique...

Pour moi la meilleure solution est un bon laser, c'est infiniment plus rapide, mais faut-il encore l'utiliser correctement ! Donc en respectant les bonnes pratiques, en particulier une référence mécanique précise et reproductible. Le Cheshire j' ai abandonné depuis longtemps, pas de temps d'observation à perdre du peu dont nous bénéficions à Dijon ...

Bon Ciels !
Roger

[Cyril Richard]

Merci Roger pour les précisions.
Cette année le temps d'observation était pas mal .

De plus je dégrossi toujours au Cheshire avant la tombé de la nuit, et je fini la collim sur une étoile.
Je pense, à mon humble avis, que cette méthode est meilleure que l’utilisation des lasers chinois non collimatés.

Évidemment, je n'ai jamais essayé avec un laser de qualité.

[Dom...]

Ah, Ok. Merci Roger.

Et comme bon laser, tu préconises quoi ? J'aime bien aussi ne laser, mais le mien est imprécis. Il dépend beaucoup de l'orientation dans le PO.

[Roger Pieri]

Salut Dom... bien il y a des lasers de luxe comme les Hotech qui incorporent des moyens d'éviter les mauvais usages usuels des utilisateurs (dispositif d'alignement mécanique dans le PO), mais bon c'est un peu cher et on peut faire aussi bien soi-même.
Les lasers sont en fait alignés par rapport au plan de leur collerette, orthogonal à l'axe optique, un glissement d'un ou deux dixièmes de mm dans ce plan n'est pas critique. Il ne faut surtout pas chercher à s'aligner sur le barillet en particulier en PO 1"1/4. Ce dernier a des tolérances bien trop grandes et l'alignement par poussée d'une ou deux vis sur le côté opposé du barillet est une catastrophe, c'est tout aussi vrai pour un oculaire ou... un Cheshire !
Il faut se créer un montage avec une embase 2" avec queue d'aronde. Les tolérances du système 2" sont bien plus serrées (les barillets rentrent souvent "gras"). Le positionnement doit se faire sur le plan de la collerette, c'est assuré par le montage queue d'aronde. Les lasers sont rarement d'origine en 2", il faut donc se faire son propre montage dans une embase 2". Il se peut que le laser soit mal aligné orthogonal au plan de la collerette (bien que ce ne soit pas mon expérience) on peut très bien le réaligner soi-même avec les trois vis pointeaux généralement planquées sous une étiquette.
Un autre moyen que j'utilise permet de mieux visualiser le retour du faisceau dans le trou central de la cible. Le faisceau laser à ce point est focalisé par le primaire en un point très fin. En plaquant une lame mince transparente un peu diffusante sur la cible on visualise très bien ce spot laser, cela permet une lecture très fine de la collimation.
Le processus est direct, sans itérations, ça me prend typiquement deux minutes, d'abord le centrage sur le primaire par le secondaire (souvent une simple vérification), puis l'orientation du dit primaire sur l'axe optique. C'est d'une très grande sensibilité, parfaitement reproductible. Par exemple on voit très bien les variations d'alignement en fonction des flexions dues au pointage du télescope.

Bon, les spécialistes du planétaire (je n'en suis plus, mais à l'époque mon Maksutov n'a jamais demandé de collimation ! ) sont certainement pas d'accord: c'est une caractéristique des amateurs de croire qu'en hyper-chiadant un certain paramètre on peut faire des miracles... Mais les tolérances ça existe aussi en optique (plage où il ne se passe rien...).

Bon Ciels !
Roger

[Cyril Richard]

N’empêche depuis que j'utilise un Cheshire, ma collimation n'a plus rien à voir, et pour les images obtenues c'est le jour et la nuit.
Je ne peux que conseillé ce petit outil fort pratique pour les possesseurs de Newton .

[Vincent Boudon]

Oui il y a forcément une tolérance. Mais l'expérience me montre que sur la collimation, elle est faible.

De mon côté jai un SC, donc cheshire et laser inutiles. Et pour un Newton, ils servent à bien approcher la collimation, mais ça ne peut pas suffire en planétaire. Dans tous les cas, si la figure d'Airy (étoile réelle ou artificielle) est pourrie, c'est la garantie que quoi qu'on fasse, on n'aura pas une bonne image. On n'atteindra pas le pouvoir de résolution de l'instrument.

Mais bien entendu, il y a d'autre acteurs. Il n'y a aucun miracle, si trop de turbulence, ça ne donne rien de bien.