La radioastronomie en complément des caméras de FRIPON

[Jean-Jacques Wawrzyniak]

En ces 50 ans du premier pas sur la Lune, la NR (nouvelle république, journal du coin) voyage dans le petit monde de l’astronomie en Touraine. Aujourd’hui, la radioastronomie, ces “ grandes oreilles ” qui chassent ce qui tombe du ciel.

https://www.lanouvellerepublique.fr/ind ... ndes-radio

On observe les objets célestes 24 heures sur 24, par tous les temps, pluie, vent, neige, alors que nos petits collègues dépriment car ils ne peuvent pas utiliser leurs télescopes, sourit Hervé Choplin. En radioastronomie en effet, nul besoin de lunettes. Il suffit d’écouter.
La radioastronomie traite de l’observation du ciel dans le domaine des ondes radio. A la Société d’astronomie de Touraine, ils sont trois, quatre à pratiquer cette science qui a moins d’un siècle d’âge. Et ce petit noyau de passionnés est le seul en France à remplir cette « mission ». Il s’est mis en place fin 2018 : « Un PC, une antenne verticale, antenne brin qui travaille à 180°, un récepteur, ça suffit côté équipement ». Ils sont « branchés » sur le radar militaire de Dijon.

Avec les étoiles filantes, ils ne chôment pas
Les deux hommes écoutent tout ce qui se passe dans le ciel du sud de la France jusqu’à l’Italie et l’Espagne. Pour faire simple, ils captent les « bolides » ou « étoiles filantes », les traces que laissent les météorides.
Dans quel but ? « Notre travail d’écoute vient en complément des caméras du programme Fripon déployé sur tout le pays (programme qui “ chasse ” les météorites). Il intéresse les scientifiques, en particulier dans cette partie du ciel mal connue qui va de 100 km à 40 km d’altitude. » Toutes leurs données sont stockées dans un serveur où les scientifiques vont donc piocher selon leurs besoins.
Daniel Deneuchatel fait ses comptes : « Ce 10 août, nous avons eu 400 traces de corps célestes ; 270, dimanche. Le pic sera dans cette nuit du 12 ou 13 août avec sans doute plus de 500 “ évènements ” observables ».
Les astronomes et radioastronomes se délectent de ces « pluies d’étoiles filantes » actuelles qu’on appelle les Perséides, ces poussières abandonnées par une comète que l’on voit à l’œil nu car elles transpercent la nuit d’un filet lumineux. L’autre période faste pour piéger ces « essaims » étoilés est novembre.
Le Montlouisien Daniel Deneuchatel précise : « On copie image et son, on rentre jusqu’à 50 gigas de données par jour mais on ne sélectionne qu’une quinzaine d’évènements observés majeurs ». Il ne se déplace jamais sans son antenne portative qui ressemble à une canne à pêche télescopique, et son PC.
La cellule radioastronomie de la Société astronomique de Touraine va profiter de la rénovation de l’observatoire de Tauxigny pour s’installer dans ses murs. Avec pour objectif, dans deux ans, l’observation du Soleil sous toutes les coutures. Daniel Deneuchatel connaît bien le roi des astres car il l’a observé durant dix ans avec des équipes d’amateurs au Pic du Midi, à 2.807 m. Jupiter est aussi dans leurs projets car l’infini ne leur fait pas peur.

> Fin de la série “ la tête dans les étoiles ”. Parus : photographie astrale (18 juillet), Lune (25 juillet), voie lactée (1er août), magie et mystère des météorites (8 août).

JJ

[Georges Leterme]

Merci JJ pour cette communication.
Belle implication personnelle.
Georges

[Abderrazak Boukhris]

Quelques liens intéressants :

https://www.zooniverse.org/projects/zoo ... meteor-zoo

http://brams.aeronomie.be

http://www.aeronomie.be/fr/index.htm