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Merci Anne-Laure beaucoup pour ta présentation sur les micrométéorites.
Des recherches bibliographiques en profondeur.
Trouver les ouvrages est une chose. Le travail de lecture en est un autre.
Tu as toujours et systématiquement le souci de revenir aux textes originaux, ce qui est très agréable. Continue !

Après j’ai à nouveau une question sur les ségrégations observées entre la partie vitreuse et la partie métallique. En effet, cela implique un traitement thermique conséquent.
Où a-t-il eu lieu ? J’avais cru comprendre la dernière fois que ce n’était pas forcément pendant la phase de rentrée atmosphérique ? Mais ne coexiste-t-il pas des fragments de météores produits dans leur phase de rentrée et de vrais poussières cosmiques ? Cela me parait logique non ?

Didier

Effectivement Anne-Laure nous a fait une super conférence et vraiment originale en mariant l'histoire des météorites et micrométéorites. Je la félicite
Je m'associe à ton analyse il y a un gros travail et la formation d'Anne-Laure y est pour quelque chose.

Je me permets d'apporter une première réponse et je laisse Anne-Laure compléter.

La fusion se passe lors de l'entrée dans l'atmosphère terrestre. Elle conduit à la classification primaire des micrométéorites (MM) à savoir : fondue, partiellement fondue et non fondue.
Donc il a été trouvé des MM non fondues et partiellement fondues ce qui apporte un éclairage à ta question. Les non fondues sont les seules conservant par ailleurs le paléomagnétisme (ce qui m'intéresse).
Au delà de 1350 °C la MM prend la forme d'une sphérule. Bien entendu le phénomène thermique dépend de l'angle d'entrée dans l'atmosphère et la MM peut alors subir une température pouvant aller jusqu'à 2000°C en 2 à 10 s, puis elle est rapidement freinée par un effet parachute ce qui la ralentit et subit un quench (refroidissement rapide).
Pendant cette fusion il y a ségrégation des composés minéraux à cause de leur immiscibilité et densité différente entrainant la séparation de bille Fe/Ni ainsi que des migrations vésiculaires.
Il y a lors de la fusion également perte de substances (on distingue des composés dits volatils tel Na, S, P, Cl, Mn,...) évaluée par étude de la composition isotopique et elle est de l'ordre de 55 à 85%, des réactions d'oxydation, une "prise" de magnétisme. Ceci rend difficile d'établir alors la relation entre la MM et le corps parent.

Ultérieurement, la MM subit dans les couches géologiques une diagénèse ou quand elle retrouvée dans les abysses une évolution (le verre évolue en palagonite, des composés se dissolvent et il y apparaît des incrustations surfaciques de talite, calcite et jarosite). Donc c'est le parcours du combattant pour les reconnaître et retracer ce qu'elles étaient à l'origine.

Plusieurs publis évoquent ces phénomènes dont en voici une ci-jointe.

J'ai eu la bonne idée d'étudier les 11 publis évoquant la diagenèse des MM pendant ces vacances de Noel! lol

JJ

Merci pour vos gentilles remarques, mais je sais que la SAB est davantage sur des questionnements sur des questionnements scientifiques plutôt qu'historiques..
Didier, ta question et l'envoi d'une publication de Jean-Jacques me confirment l’intérêt d'une démarche initiée il y a quelques semaines : permettre à ceux qui le souhaitent de creuser ce sujet en plein développement et donc rendre l’actualité de recherche facilement accessible.
Des études, il y en a plein, portant sur toutes les facettes de micrométéorites, sans mauvais jeu de mot. Mais elles ne sont pas accessibles au commun des mortels et il faut s'y retrouver dans la masse de documentation disponible.
Un dossier de compilation est donc en cours, il devrait permettre de chercher les publications selon les interrogations de chacun, une sorte de grosse base de données.
Merci beaucoup à Vincent qui, avec son éternel enthousiasme et sa patience, accepte de me fournir les études scientifiques que j'identifie mais auxquelles je n'ai pas accès et merci beaucoup à Jean-Jacques pour son aide dans l'indexation de cette documentation.
D'ici dimanche, je mettrai les premières dispo sur le Cloud (environ une cinquantaine d'études, et j'ai essayé de privilégier les plus récentes) et le dossier sera régulièrement alimenté à mesure que j'avancerai dans ce projet de compilation. Quand tout sera enfin "remonté", il ne restera qu'un travail de veille à faire, et nous pourrons ainsi accéder à toutes les données scientifiques, à égalité donc avec les labos.

(Voici comment cela se présentera :
Un document word, qui tient de l’index et de la notice bibliographique : il reprend les abstracts de chaque étude et chaque document bénéficie d’une référence spécifique ainsi que d’une liste de mots clé. Une table des matières par titre + une table des mots clé complètent cette partie.

Les articles, quant à eux, sont rangés dans un dossier, classés dans des catégories volontairement « grossières» (physique, chimie..et quelques sous-parties) car même si les publications font souvent l’objet d’un unique questionnement, elles peuvent être exploitées sous différents angles. Elles ne sont donc pas « enfermées » dans une classification trop sectaire. Ils seront facilement retrouvables grâce à l'indexation.
Selon l’interrogation qu'on se pose, il sera donc possible de retrouver rapidement les publi évoquant le sujet et d’identifier la chronologie des études.)

Anne-Laure