forum.sab-astro.fr

<<La coquille délimitée par la ligne de Karman à une hauteur d’environ 80 à 100 km au-dessus de la surface de la Terre et l’orbite géosynchrone à environ 36 000 km est définie comme l’espace orbital entourant la Terre.
C’est dans cette région, et en particulier en orbite terrestre basse, que les questions environnementales deviennent urgentes en raison de la croissance rapide de la population d’objets spatiaux anthropiques, y compris les « méga-constellations » de satellites.
Dans cette perspective, nous résumons les arguments en faveur de la prise en compte de l’espace orbital autour de la Terre comme un écosystème supplémentaire, soumis aux mêmes soins et préoccupations, et aux mêmes réglementations générales que les océans et l’atmosphère, par exemple : Nous comptons sur l’environnement spatial orbital en le regardant à travers lui, ainsi qu’en travaillant à l’intérieur de celui-ci.
Par conséquent, nous devrions considérer les dommages causés à l’astronomie professionnelle, à l’observation publique des étoiles et à l’importance culturelle du ciel, ainsi qu’à la durabilité de l’activité commerciale, civique et militaire dans l’espace.
Les dommages causés à l’environnement spatial orbital ont des caractéristiques problématiques en commun avec d’autres types de problèmes environnementaux.
Premièrement, les dommages observés et prévus sont progressifs et complexes, avec de nombreux contributeurs.
Deuxièmement, que l’espace soit ou non formellement et légalement considéré comme un bien commun mondial, l’exploitation commerciale croissante de ce qui peut sembler être une ressource « libre » externalise en fait les coûts réels.>>

https://www.nature.com/articles/s41550-022-01655-6



JJ

Rapport 2022 de l’ESA sur l’environnement spatial

https://www.esa.int/Safety_Security/Spa ... eport_2022

Depuis 2016, le Bureau des débris spatiaux de l’ESA publie un rapport annuel sur l’environnement spatial afin de fournir un aperçu transparent des activités spatiales mondiales et de déterminer dans quelle mesure ces mesures et d’autres mesures internationales de réduction des débris améliorent la durabilité à long terme des vols spatiaux.

Voici quelques-unes des principales conclusions du rapport de 2022.

- Plus de satellites sont lancés aujourd’hui que jamais auparavant.

- Cela est dû au nombre et à l’échelle croissants de constellations de satellites commerciaux en orbite terrestre basse.

- La plupart, mais pas la totalité, des corps de fusée lancés aujourd’hui sont placés en toute sécurité sur des orbites d’élimination conformes ou retirés de l’orbite terrestre basse avant de pouvoir se fragmenter en nuages de débris dangereux.

- Mais les satellites actifs d’aujourd’hui doivent encore éviter les objets qui ont été lancés il y a des décennies et qui se sont depuis fragmentés.

- Il n’y a pas assez de satellites retirés des orbites terrestres basses fortement encombrées à la fin de leur vie.

- Les progrès technologiques améliorent notre capacité à repérer et à suivre de plus petits fragments de débris spatiaux.

- Notre comportement dans l’espace s’améliore, mais il n’est toujours pas viable à long terme.

JJ