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Puisque la guerre des tranchées est ouverte entre les partisans des SC et des newton ,
un peu de pub des collimateurs (dans lesquels je vous tiens tous) de ces derniers, dont Chris annonçait sans honte que la collim était plus laborieuse que celle des schmidt, boh le vilain!
Collimater un newton est une affaire de tact, (et le mien est légendaire), mais je suis bien secondé dans cette tâche par mes aides de champ que sont: l'oeilleton et le laser Baader Mark III de la célèbre bande!
Au sujet du premier je tiens à remercier le regretté Jean Christian, qui pour un plat de lentilles m'a dévoilé le secret de ce petit ustensile bête comme chou: un rond avec un trou au centre:
référencé" "RIGCOL" sur le site de "l'astronome" (lorient ) 12 euros (+10 d'éxpé: )
l'autre, sous le pseudo 01892 à la maison de l'astro, 78 euros tout de même, +10 d'expé) ne vous fera pas regretter d'avoir donné votre Antarès à Emaüs.
quand vous avez joué du laser pour régler le secondaire en bidouillant avec l'araignée, il arrive que vous guettiez vainement le retour du faisceau (à 300000 km/s et avec les grandes focales, ça peut prendre du temps en effet).
un conseil: si ledit retour ne s'est pas produit au bout de 10 minutes, inutile d'attendre davantage: n'ayant pas lu le petit poucet, le faisceau s'est perdu. C'est alors que l'oeilleton intervient. la notice est claire et en français , il manque simplement la moitié des explications vu que leurs auteurs n'ont pas lu celle de la photocopieuse recto-verso.
grâce à lui, en jouant sur les vis du primaire vous guidez le faisceau (préalablement retiré!) en direction de la sortie, et le tour est joué!
un dernier coup de laser, et bonne nuit!

PS la notice du mark III insinue que l'on pourrait collimater un S/C avec lui mais c'est du pipeau!

Hihi non pas de guerre Newton et SC sont tous les deux indispensables, pour des usages un peu différents (voir l'autre discussion). Mais merci Eric pour ces explications, qui plus est savoureuses

J'ajoute qu'il est ensuite indispensable de finir la collimation sur une étoile. Surtout si l'on veut faire de la photo. Profitons de ce joli fil pour rappeler que cela se fait en deux étapes (Newton : on jour sur les 3 vis du primaire, SC : on jour sur les 3 vis du secondaire), en utilisant un étoile assez brillante mais pas trop non plus (typiquement : Altaïr) :

- Regarder l'etoile à faible grossissement et loin de la mise au point. On voit alors l'image du primaire éclairé par l'étoile et dessus l'ombre du secondaire. Il faut que celle-ci soit centrée (lorsque l'etoile est bien au centre du champ).

- Utiliser ensuite un fort grossissement (genre 200 x) et bien mettre au point. On doit alors voir la figure d'Airy lorsque que c'est parfaitement collimaté : une tache centrale bien ronde et un petit cercle autour. Attention, c'est tout petit et il faut faire ça une nuit sans turbulence. En général, au début, on ne voir pas ça, mais un truc assez déformé, avec l'anneau incomplet. En jouant tout doucement sur les vis (petites fractions de tour), on arrive à rendre ça rond (c'est ça qui est assez fastoche sur un SC) ...

L'excellent livre de Thierry Legault "Astrophotographie" explique tout en images les deux niveaux de collimation à lapage 49 dans son paragraphe intitulé : "Le réglage optique des instruments". Les images obtenues montrent bien la symétrie que l'on doit obtenir à l'oculaire.